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Photo du rédacteurRoxanne Harvey

i comme informer sans déformer


Le monde de l'information est en pleine transformation, et pas qu'un peu...


J'ai délaissé il y a quelques années Salut Bonjour comme principale source d'information matinale (ben quoi, ça s'écoutait bien en pleine préparation des enfants pour l'école!). J'ai abandonné les journaux papier pour faire ma part environnementale, et je m'informe dorénavant de mille et une façon: en marchant au son de posdcasts, au volant de ma voiture, en écoutant Patrick Masbourian à la radio; je m'informe aussi dans mon bain en lisant des articles de journaux en ligne sur mon téléphone.


Certains préconisent les youtubers, les capsules sur Instragram ou les Jo Connaissant en tout genre qui aiment jaser à une lentille de caméra et qui s'abreuvent de Likes comme si leur vie en dépendait.

Les uns se désinforment quotidiennement, les autres écoutent en boucle les mêmes conspirationnistes-alarmistes qui s'insurgent contre toute forme d'autorité ou qui annoncent que la Terre est plate et que le réchauffement climatique, c'est une arnaque. D'ailleurs, les algorythmes contribuent grandement à nourrir leurs irréfutables et indubitables «connaissances».


Il n'y a pas si longtemps, il me semble, pendant mes études post-secondaires, si je voulais m'informer pour un travail, je devais prendre le métro et commencer une enquête interminable à la bibliothèque de l'université. Aujourd'hui, l'info (dans tous ses états et toutes ses déclinaisons) vient à nous après quelques mots tapés dans la barre de recherche du téléphone qu'on a entre les mains ou après qu'on ait fait une réquisition vocale à l'intelligence artificielle. C'est du progrès, ça!


La rapidité d'information est phénoménale! Mais le risque de désinformation aussi... Bien des gens ont accès à une tribune sans qu'aucune vérification soit faite sur la véracité et la pertinence de leurs propos. Et ces prédicateurs trouvent facilement des gens en quête de sens qui sont prêts à boire leurs paroles.


Pendant ce temps, avec la montée de toutes les plateformes d'information et de désinformation qui pullulent et qui s'imposent aux utilisateurs de technologies, de nombreux employés du groupe TVA ont subi des mises à pied. Le milieu de l'information ne sera plus le même, et ce n'est, semble-t-il, que la pointe de l'iceberg. Ce qui me chamboule, dans cette réalité, c'est que la rigueur de l'information et le sérieux du métier n'aient plus les moyens de continuer pendant que les Jo Connaissants continuent d'accumuler des Likes et des abonnés.


Je regarde avec émotion et grand intérêt la série Les Stagiaires sur Tou.tv, et j'y découvre un monde journalistique fort passionnant à travers la formation de six jeunes qui expérimentent la transmission de l'information à Radio-Canada. Le métier de journaliste, de même que tous les métiers qui y sont adjacents, me fascinent par le rythme imposé à ces passionnés d'information, par la rigueur des rouages du métier et des faits rapportés, par la précision et la qualité de la langue qui sont exigées. Informer, c'est un art, c'est sérieux. Il ne faut surtout pas que le flot de technologies disponibles au bout de nos doigts ne relègue l'art journalistique qu'à une simple entrée de données.


Le monde de l'information est en pleine transformation, mais les balises de qualité doivent demeurer.



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