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Photo du rédacteurRoxanne Harvey

P, M, P, comme père-noël, madonna et le psy

Dernière mise à jour : 22 mai 2022


C'est grâce au Père Noël que j'écris. Et aussi grâce à Agathe, mon enseignante de 3e année à l'école primaire de Chapais.

Un matin, elle nous a mis au défi d'écrire une histoire dans laquelle le personnage principal, le Père Noël, avait un problème à régler ; les meilleurs textes auraient un prix en argent. C'était alléchant, 10$ pour une fille de 3e année. Et c'était exactement le prix de la cassette Like a virgin de Madonna que je convoitais en secret. J'ai finalement reçu les 10$ des mains d'Agathe, mon père m'a emmenée à la tabagie et je suis repartie avec Madonna en poche, remplie de fierté. Surtout, je venais d'attrapper la fièvre de l'écriture. C'était en 1984.


Dès le primaire, j'ai caressé le rêve fou d'écrire un jour un roman. Plus tard, que je me disais... Comme si plus tard, on se met soudainement à avoir du temps. Comme si c'est seulement plus tard qu'on peut être assez bon.


Je me suis longtemps plu à annoncer à qui voulait l'entendre qu'un jour je publierais un roman. MON histoire, avec MES personnages. Un histoire qui commencerait et qui finirait comme je le voulais. Mais j'ai manqué de temps. Et de volonté, assurément. Pendant des années, je me suis menti à moi-même, tentant de me convaincre qu'un jour, j'aurais le temps, l'énergie, le courage. Mais la famille, le chum, le travail, l'entrainement, tout avait priorité sur ce projet d'écriture. Jusqu'à ce que mon amie Ann s'en mêle...le jour de mes 40 ans.


Ann a eu l'idée folle de contacter des auteurs québécois pour leur demander de m'écrire un mot d'encouragement qui donnerait le coup d'envoie à mon projet. Ghislain Tachereau, Anne Robillard et François Gravel, entre autres, ont généreusement répondu à l'appel. Ils n'ont pas idée à quel point ils ont changé ma vie! Le plus difficile, m'ont-ils écrit, est de commencer. Et ces premiers mots, ils mèneront vers une aventure unique et indescriptible. Alors j'ai commencé. Je me suis lancée. C'était un soir, à Paris, lors d'un voyage avec des élèves du secondaire; je venais d'être foudroyée par Montmartre, cet arrondissement parisien séducteur et enjôleur. C'est là que s'ouvre le premier chapitre de mon roman.


Ghislain Tashereau, Anne Robillard et François Gravel avaient raison: une fois les premières lignes lancées, j'avais ouvert une porte impossible à refermer. Et j'ai fini, presque deux ans plus tard, à écrire la dernière ligne du Psy, cette histoire que j'avais tant hésité à écrire. J'ai alors souhaité qu'un éditeur s'intéresse à ce psy mystérieux... En vain. Puis j'ai osé l'aventure de corriger, de mettre en page, d'illustrer et de publier moi-même mon roman. Que de travail! Mais j'ai beaucoup appris et, dorénavant, je ne regarderai plus de la même manière les romans que je prendrai des mes mains: je sais maintenant ce qui se cache derrière le produit fini...


Un roman ou un livre publié à compte d'auteur, c'est looser ? Pas du tout! Mea culpa, je l'ai déjà pensé... avant de tenter l'expérience. Les lecteurs ne sont pas dupes : si ce qu'ils tiennent entre leurs mains leur semble de piètre qualité ou sans intérêt, ils n'achèteront pas. Que le livre soit publié par une maison d'édition ou par un auteur qui a pris un risque financier, au bout du compte, l'important, c'est que ça rejoigne l'intérêt du lecteur et qu'il en ait pour son argent.


Vais-je écrire encore? Certainement, c'est un besoin viscéral! Me lancerai-je dans un autre roman? Je ne sais pas. Je le souhaite. Mais j'aime aussi donner mon opinion et écrire des biographies. Mes premiers personnages m'habitent encore, surtout ce psychologue mystérieux. Il est là, tout près, qui me titille et me supplie de continuer.


Merci, Agathe, d'avoir semé ce petit quelque chose alors que j'avais à peine 9 ans...



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